Du théâtre dans le château de Dracula

Monté par l'association vichyssoise Procédé Zèbre, le spectacle a montré le château de Bran sous un jour plus sombre et mystique, basé sur la légende de Dracula. © Raphaël Baldos

Monté par l’association vichyssoise Procédé Zèbre, le spectacle a montré le château de Bran sous un jour plus sombre et mystique, basé sur la légende de Dracula. © Raphaël Baldos

La troisième représentation du spectacle théâtral « À l’aurore du dragon », réalisé par l’association vichyssoise Procédé Zèbre a eu lieu au château de Bran le 11 juillet 2016.

Organisée comme une visite nocturne du château, la pièce de théâtre « À l’aurore du dragon » (Nocturnele Castelului Bran, en roumain), a eu lieu au château de Bran le 11 juillet 2016. Monté par l’association vichyssoise Procédé Zèbre avec des comédiens amateurs et professionnels, le spectacle a montré l’édifice sous un jour plus sombre et mystique, basé sur la légende de Dracula.

À la tombée de la nuit, les pièces du château ont été peuplées la nuit par divers personnages, fantastiquement incarnés. Les costumes et les prestations de tous les acteurs, les décors de chaque scène, réussissent à plonger les spectateurs dans un univers vampirique.

S’appuyant sur l’obscurité ambiante, les artistes, aidés de jeux de lumière, ont éclairé les recoins sombres de la forteresse. Le public a pu se laisser guider par ses sens et ressentir des choses impossibles à percevoir en plein jour. Il était possible de sentir le vent autour de soi, de palper les murs et de se plonger dans une ambiance sonore mystérieuse.

Les acteurs professionnels et amateurs, comme Audrey, ont été réunis par le metteur en scène Fabrice Dubusset. © Raphaël Baldos

Les acteurs professionnels et amateurs, comme Audrey, ont été réunis par le metteur en scène Fabrice Dubusset. © Raphaël Baldos

Pour Ivan, vidéaste du projet Jeunes Reporters en Roumanie,  « la mise en scène un peu décousue peut compliquer la compréhension de la pièce par certains ». On peut aussi regretter l’utilisation de plusieurs langues, idée très intéressante mais qui embrouille parfois le spectateur. « Interpréter une pièce en plusieurs langues est une bonne idée, mais j’ai trouvé cela un peu mal exploité ici », ajoute-t-il. Tsiorisoa, un autre reporter, s’attendait à voir une pièce tirant davantage profit du sentiment de peur.

Mais le caractère international du projet constitue le point majeur de sa réussite. L’équipe hétérogène a su se construire et s’unir malgré les différences culturelles pour monter cette pièce. « Il était un peu difficile de communiquer avec les autres au début à cause de la langue », observent les jeunes acteurs français Sarah et Arnaud, et Dragoş, interprète roumain. Mais ils s’accordent sur le fait que c’était une expérience très enrichissante. Celle-ci restera dans la mémoire des participants et des spectateurs.

La voix de Pauline Larivière, chanteuse lyrique soprano, s'est élevé dans la cour du château vers le ciel étoilé. © Raphaël Baldos

La voix de Pauline Larivière, chanteuse lyrique soprano, s’est élevée dans la cour du château vers le ciel étoilé. © Raphaël Baldos

Tous les comédiens ont eu leur moment de gloire et ont brillé par leur jeu d’acteur qui a charmé les spectateurs. « Ils ont l’air d’avoir énormément répété, ça se voyait jusque dans l’intensité de leur regard », souligne Tsiorisoa. Mais cela n’aurait pas été possible sans une mise en scène astucieuse, qui a « su rester simple », commente Ivan en parlant de la scène finale. D’un point de vue général, « les visuels étaient vraiment bons, les jeux d’ombres et de lumière étaient géniaux. Tout ce qu’on a vu peut nous aider dans nos projets, ça nous donne des idées », ajoutent les deux jeunes reporters.

Pour Tsiorisoa, ce moment restera inoubliable. « Nous voulions passer un bon moment. Et c’est ce qui s’est passé. »

Sarah ROUSSET